Le chlore lui-même n’augmente pas directement le risque de cancer, mais il peut former, au contact de matières organiques (comme dans l’eau potable ou de piscine), des sous-produits de désinfection (SPD), notamment les trihalométhanes (THM), qui ont été associés à un risque accru de certains cancers, en particulier le cancer de la vessie.
Contexte et détails :
Lorsqu’il est utilisé pour désinfecter l’eau, le chlore réagit avec des matières organiques naturelles et crée plus de 600 sous-produits, dont certains sont règlementés car considérés préoccupants pour la santé. Parmi eux, les THM et les acides haloacétiques (AHA) sont les plus étudiés.
Plusieurs études ont mis en évidence une association entre l’exposition à long terme à ces sous-produits dans l’eau potable (notamment lorsqu’on la boit, qu’on se douche, ou en fréquentant des piscines chlorées) et un risque accru de cancer, surtout pour la vessie et, dans certains cas, le rectum ou le côlon.
Les agences sanitaires telles que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classent certains de ces sous-produits parmi les causes « possibles » de cancer, sans que le lien soit considéré comme prouvé dans tous les cas, car les études chez l’homme sont parfois contradictoires ou limitées.
Points à retenir :
Ce n’est pas l’exposition courante au chlore, mais l’exposition chronique à des concentrations élevées de sous-produits (notamment en consommation d’eau potable chlorée sur de très longues périodes) qui est corrélée à un risque accru de cancer de la vessie.
Pour la piscine, certaines études suggèrent également un lien potentiel entre la fréquentation intensive de piscines chlorées et un risque accru de cancer de la vessie, mais les données sont moins robustes.
Les niveaux maximaux de THM dans l'eau potable sont réglementés dans de nombreux pays afin de limiter ce risque.
Limites et nuances :
Le lien de causalité n’est pas absolument prouvé pour tous les types de cancer ni pour toutes les expositions. Les preuves sont les plus solides pour le cancer de la vessie.
Le risque dépend de la dose, de la durée de l’exposition, de la qualité de l’eau, et de facteurs individuels.
La chloration reste essentielle pour prévenir des maladies infectieuses d’origine hydrique, qui représentent un bien plus grand risque sanitaire immédiat.
En résumé : le chlore en tant que tel n’est pas cancérogène, mais certains sous-produits de la chloration augmentent le risque de cancers, surtout en cas d’exposition prolongée à des concentrations significatives.
Pascal Boittin Maître ênergéticien holistique






